En quête de profondeur
Lucas, Marius et Thomas, trois élèves de l’École Nationale des Scaphandriers de Fréjus (ENS), sont tout près d’accomplir leur rêve de gosse. Ce matin de juillet, ils se rendent sur l’un des cinq plateaux techniques dont dispose l’école. Le premier, Lucas, âgé de 21 ans a préféré quitter les bancs de Sciences Po pour choisir un métier « plus concret ». Marius à peine plus jeune, avait suivi son père aux Antilles et s’était alors passionné pour la plongée sous-marine. Tandis que Thomas, 35 ans, n’était plus en phase avec la philosophie de son métier de technico-commercial. Et surtout, il ne se sent « jamais aussi bien que sous l’eau ».
Avec Gilles, l’un des douze instructeurs de l’école, ils arrivent au lac du Dramont, en lisière de Saint-Raphaël. Ce lac artificiel inonde une ancienne carrière de pierres qui faisait vivre autrefois toute une cité ouvrière. Dès 9h du matin, l’exercice va consister à aller à une dizaine de mètres de profondeur s’entraîner à visser et dévisser les écrous d’une grosse canalisation. Tout au long de la matinée, ils effectuent ainsi une intervention sous-marine en conditions réelles. Depuis l’habillage de l’imposant équipement de scaphandrier jusqu’au débriefing qui suivra l’opération.
Bien qu’ayant des parcours très différents, les trois hommes expriment les mêmes envies d’aventure et d’évasion...