Mobilisation contre la réforme des retraites à Paris.
Une réforme globale du système des retraites était au programme du candidat Macron pour l'élection présidentielle de 2017. Après presque deux ans de concertation avec les syndicats et le patronat, le gouvernement est prêt à présenter son projet de système universel de retraites par points. Une révolution pour le système par répartition mis en place en France après la seconde guerre mondiale. Cela signifie la fin des régimes spéciaux notamment dans les transports, mais aussi dans la fonction publique, et certaines professions libérales comme celle des avocats par exemple. Fait également partie de la réforme le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, dit âge pivot (ou d'équilibre) . Certains opposants craignent aussi que cela fasse la part belle à un système de retraite par capitalisation. Pour mettre la pression sur le gouvernement, les syndicats entament avant la présentation du projet de loi une protestation par des mouvements de grève et de grandes manifestations à partir du 5 décembre 2019.
Après des grèves dures dans les transports, le pays a été fortement perturbé. Cependant, des négociations ont permis des aménagements. Pour s'allier les syndicats réformateurs, le gouvernement abandonne pour un temps « l’âge d'équilibre » de 64 ans.
Malgré un mouvement de presque deux mois, des divergences entre syndicats et la lassitude des franÇais qu'on a dit longtemps majoritairement favorables à la protestation, le gouvernement présente son projet au Parlement. S'en suit une bataille parlementaire, à laquelle le 1er ministre Édouard Philippe met fin en faisant passer la loi par l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution.
Mais coup de théâtre, mi mars 2020, le gouvernement annonce que la réforme est suspendue jusqu'à nouvel ordre à cause des mesures de confinement prises pour enrayer l'épidémie du Covid-19 en France.